Accueil / Informations Examens / Coloscopie Virtuelle

Coloscopie Virtuelle

Information du patient pour une coloscopie virtuelle

Par le Dr Didier Mennecier

La coloscopie virtuelle permet de visualiser le colon sans coloscopie. L’étude du colon est réalisé par le scanner, qui après calcul, reconstruit en 3D l’image interne du tube digestif. Il s’agit d’une technique qui évolue avec la capacité de plus en plus grande de calcul des machines radiologiques, mais qui n’est pas encore validée.

Coloscopie virtuelle

Principe de la coloscopie virtuelle

La « coloscopie virtuelle » a été définie par Fenlon en 1998 comme se rapportant spécifiquement à la navigation interactive en temps réel dans le côlon simulant ainsi la coloscopie. Actuellement, les terminologies « coloscanner et coloscopie virtuelle » sont considérées comme synonymes.

Déroulement de l’examen

La préparation du colon est indispensable pour assurer une vacuité colique nécessitant une préparation colique 24 h avant l’examen, comprenant un régime alimentaire sans résidus et l’absorption d’une solution permettant de nettoyer les parois du côlon comme pour la réalisation d’une coloscopie.
Vous devez vous présenter dans le service de radiologie à jeûn depuis 3 heures avant l’examen. vous pourrez prendre votre traitement habituel avec un minimum d’eau. Vous devrez vous dévêtir et enfiler une blouse à usage unique.

Le patient est allongé sur un lit au niveau du Scanner qui se déplace au centre de l’anneau qui délivre les rayons X. On lui injecte un produit de contraste et un antispasmodique par voie veineuse.
Il est nécessaire d’introduire une sonde dans le rectum pour pratiquer une insufflation d’air ou de dioxyde de carbone. L’acquisition des images est obtenue lors d’une ou plusieurs apnées de 25 à 35 secondes qui sont effectuées sur le dos et/ou sur le ventre. Au cours de l’examen alterneront plusieurs temps d’insufflation d’air et de prises d’images. La durée de l’examen est d’environ une demi-heure.

Pour la visualisation et la reconstruction des images, les données acquises sont transférées sur une console de travail équipée de logiciels où elles sont analysées en coupes axiales 2D, en coupes multiplanaires et en 3D avec une vision endoluminale.

Il est possible de coupler les densités optiques avec une coloration jaune-rouge de la muqueuse virtuelle. La totalité des images obtenues sont revues coupe par coupe, avec un mode « Ciné-loop« . La durée de la manipulation des images par le médecin varie entre 15 et 45 mn. Les doses d’irradiation ont été régulièrement réduites et sont inférieures de 25 à 75% à un examen scanographique standard abdomino-pelvien. Cette irradiation est à peu prés identique à celle d’un lavement baryté (0,61 rem).

Indications actuelles de la coloscopie virtuelle :

La Coloscopie virtuelle ne constitue pas un examen de première ligne d’exploration colique mais une alternative à la vidéo-coloscopie dans des situations particulières.

  • La Coloscopie virtuelle peut être proposée lors de coloscopie incomplète.
  • Dans un contexte de diagnostic de symptômes évocateurs de tumeur colorectale ou de dépistage de patients à risque élevé de cancer colorectal, la Coloscopie virtuelle peut être proposée en cas de refus de coloscopie ou en raison de comorbidités compromettant la sécurité de cette coloscopie. Dans ce contexte, les contre-indications liées à l’anesthésie générale demeurent néanmoins rares.
  • Lors de dépistage de patients à risque moyen de cancer colorectal, la Coloscopie virtuelle peut être proposée en cas de contre- indication médicale à la vidéo-coloscopie chez un patient ayant un test positif de saignement occulte dans les selles.
  • La Coloscopie virtuelle ne constitue pas un examen de dépistage de patients à risque très élevé de cancer colorectal.

Références :

  • Place de la coloscopie virtuelle dans le dépistage du cancer colorectal – 2001 – 184 Ko – Téléchargement (Pdf)
  • Coloscopie virtuelle : Avis sur les performances diagnostiques – 2010 – 262 Ko – Téléchargement (Pdf)
  • Coloscopie virtuelle : Rapport sur les performances diagnostiques – 2010 – 262 Ko – Téléchargement (Pdf)

Aller au contenu principal